PRÉSENTATION
Ensemble Amarillis enregistré avec la Maitrise des Pays de La Loire
Label Mirare, premier disque de sa nouvelle collection réalisée en partenariat avec l’Abbaye Royale de Fontevraud et 21ème album de l’Ensemble. Cette collaboration exceptionnelle avec la Maitrise des Pays de la Loire réunie les deux institutions sous la direction de la cheffe de choeur invitée Mariana Delgadillo.
Jubilation Vénitienne est une invitation à célébrer la joie avec deux compositeurs hors du commun : Antonio Caldara et Antonio Vivaldi. En favorisant un dialogue entre leurs deux univers musicaux, ce programme se propose de recréer, dans toute la diversité de ses couleurs, un concert de la Venise baroque où des voix d’enfants se conjuguent avec le chant du flautino, du hautbois, de la trompette et des cordes, dans une explosion d’allégresse et de jubilation.
Parution 27/05/2022
Label Mirare
DISTRIBUTION
Cheffe de choeur invitée : Mariana Delgadillo Espinoza
AMARILLIS, Direction artistique : Héloïse Gaillard
Serge Tizac ,trompette naturelle
Alice Piérot, Liv Heym, Matthieu Camilleri, violons
Géraldine Roux, violon et alto
Benjamin Lescoat, alto
Keiko Gomi, violoncelle
Ludovic Coutineau, contrebasse
Brice Sailly, clavecin et orgue positif
Thibaut Roussel, théorbino, archiluth, guitare
Profession de foi Héloïse Gaillard – Jubiliation Vénitienne
Ce projet est né au cours de l’année 2019. Je souhaitais depuis bien longtemps construire un programme de concert avec la Maîtrise des Pays de la Loire qui, tout comme mon Ensemble Amarillis, est une formation musicale de cette Région basée à Angers. Jamais je n’aurais imaginé que la pandémie due au virus de la Covid 19 allait dévaster durablement nos vies et bouleverser tous nos projets.
Je me suis lancée dans l’élaboration et la réalisation de ce projet en sollicitant la chef de choeur Mariana Delgadillo pour diriger la maîtrise dans le cadre de ce projet en faisant le pari que cette pandémie ne détruirait pas notre enthousiasme et notre désir profond d’interpréter ce programme qui célèbre la joie et la jubilation avec deux compositeurs aussi génialement créatifs qu’Antonio Caldara et Antonio Vivaldi.
Ces deux compositeurs hors du commun, aux destins bien différents, nous laissent une œuvre dont la portée reste immense aujourd’hui même. J’ai souhaité rapprocher ces deux maîtres vénitiens décédés à Vienne non pas, bien sûr, dans un esprit de confrontation, mais pour favoriser le dialogue entre leurs deux univers musicaux dont la richesse est inépuisable.
Le Gloria en ré Majeur RV 589 de Vivaldi, œuvre majeure du prêtre roux, chant de louange à la Sainte Trinité, est mis en regard avec un motet honorant le Saint Sacrement d’Antonio Caldara.
Ce programme fait aussi la part belle à la virtuosité avec quelques célèbres concertos, comme le célèbre concerto pour flautino RV 443 d’Antonio Vivaldi. J’ai choisi d’introduire dans le Gloria deux mouvements du concerto RV 537, originellement pour deux trompettes, interprétés dans l’instrumentation d’une trompette et d’un hautbois comme cela se pratiquait fréquemment à l’époque afin d’entrer en résonnance avec le Gloria d’ouverture et les deux pièces finales du Gloria RV 589 que Vivaldi a coloré avec l’adjonction de ces deux instruments à vent.
Ce programme rend hommage aux jeunes filles de la Pietà, élevées dans l’art vocal
et instrumental dès l’âge de huit ans et portées à des sommets de musicalité et de virtuosité jusqu’à l’âge adulte. Vivaldi compose la majeure partie de ses concertos et œuvres sacrées pour elles.
Il est vraisemblable que Vivaldi ait composé ce Gloria à l’occasion de sa prise de fonction comme Maestro di coro à l’Ospedale della Piétà avec un chœur composé de jeunes filles en 1713.
Il m’est paru d’autant plus pertinent de pouvoir l’interpréter avec les voix de la Maîtrise composée en majorité de jeunes filles. L’effectif vocal de cet enregistrement est constitué de treize jeunes filles et de sept garçons, et il comprend quinze collégiens et cinq lycéennes.
Les deux Sinfonie instrumentales Antonio Caldara choisies pour ce programme sont de facture très différente l’une de l’autre et révèlent l’inventivité mélodique et rythmique du compositeur tout comme la célèbre chaconne de l’opus 2.
Pour re-créer dans toute la diversité de ses couleurs un concert dans cette Venise baroque, des voix d’enfants se conjuguent ou alternent avec le chant du flautino, du hautbois, de la trompette et des cordes, afin que ce programme soit une explosion d’allégresse et de jubilation !
Cet enregistrement est le reflet de cette aventure un peu folle, aux contraintes multiples et parfois désespérantes, que nous avons vécues comme un acte de résistance à la crise sanitaire qu’il nous fallait bien vivre alors que le spectacle vivant n’avait pas encore pu reprendre ses droits !
Héloïse Gaillard